Notre article nouvellement sorti de presse traite d’un groupe extrêmement difficile de petites chauves-souris insectivores, répandu dans une grande partie de l’Asie du Sud-Est. Les espèces en question sont celles qui vivent dans l’archipel des Philippines, une contrée magique dans laquelle je n’ai jamais mis les pieds…

J’ai tout de même coordonné cette recherche, notamment en orientant mes collègues morphologistes par mes reconstructions génétiques, basées sur des biopsies qu’ils m’ont envoyées. Les espèces en jeu sont en effet tellement semblables, qu’il était virtuellement impossible, sans la génétique, de faire la différence entre la variabilité morphologique au sein d’une même espèce (chaque île à une population plus ou moins distincte), ou entre des espèces différentes !

Composition photo de la chauve-souris K. pellucida et de ses caractéristiques.
Composition photo de la chauve-souris K. whiteheadi et de ses caractéristiques.

Bien que, pour une fois, nous ne décrivions pas d’espèce nouvelle dans ce groupe de chauve-souris, cette contribution du Muséum de Genève démontre à quel point les milieux fragiles de cette région du monde sont uniques.

Même si dans l’immédiat l’humanité fait face à défis qui lui sont propres, coronavirus oblige, il ne faut pas oublier que la nature continue d’exister et a besoin de nos recherches pour être préservée avec efficacité.

Article scientifique disponible gratuitement : Sedlock, J.L., Heaney, L.R., Balete, D.S., and Ruedi, M., 2020. Philippine bats of the genus Kerivoula (Chiroptera: Vespertilionidae): overview and assessment of variation in K. pellucida and K. whiteheadi. Zootaxa 4755(3): 454-490. DOI: http://dx.doi.org/10.11646/zootaxa.4755.3.2

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