Retrouvez la partie précédente de cette fouille en Quercy par ici !

Voici le moment de présenter un peu les découvertes les plus remarquables de ce début de campagne.

Le niveau supérieur est fouillé par carrés de 50 cm de côté. Comme il est riche en grands os de cerf, il faut fouiller conjointement plusieurs carrés pour les dégager.

Ici apparaissent les radius droit et gauche d’un même individu et l’extrémité distale d’un humérus. Ils sont accompagnés du grand fragment de ramure brisé en deux il y a 13’000 ans.

Plusieurs côtes de cerfs témoignent de la conservation de certaines parties du squelette en connexion anatomique.

Les dépôts ne sont pourtant pas directement à l’endroit où les animaux sont tombés mais à 10 mètres plus à l’est. Ce trajet en deux étapes pourrait être lié à la formation d’un névé à l’intérieur de la cavité puis de sa fonte brutale au printemps, emmenant les cadavres plus ou moins décomposés vers une position plus basse et plus stable. Ces côtes de cerfs ont été fouillées partiellement il y a quelques années, dans la partie gauche de la photo, et ont été détruites par un ravinement suivi d’un dépôt de calcite, dans la partie droite.

Certains carrés semblent pauvres ; pour autant il ne faut pas fouiller trop vite car il s’agit de ne pas rater des changements éventuels de stratigraphie ou des modifications de la composition faunique.

Ici un os long de lièvre avoisine un fragment de temporal de renne.

La cavité a subi de nombreux phénomènes géologiques dont il convient de préciser l’enchaînement et si possible la chronologie. Il y a eu plusieurs phases de concrétionnements parfois suivies de ravinements et de démantèlements. Sur une plaque de calcite brisée très anciennement et trouvée sur le talus nord, nous avons la surprise de trouver un crâne de lièvre presque complet.

Les crânes, très fragiles, sont rarement trouvés entiers ; on trouve surtout des dents et de tous petits bouts d’os que seuls les spécialistes parviennent à identifier. Les os du squelette postcrânien sont plus résistants donc beaucoup plus fréquents. Si ce crâne de lièvre a forcément plus de 13’000 ans, son âge précis ne peut être déterminé pour le moment. L’analyse prochaine permettra de déterminer s’il s’agit d’un lièvre européen ou d’un lièvre variable.

La suite de cette aventure est à retrouver bientôt!

Une réflexion au sujet de « Igue du Gral 2021 : le retour de la quête / 5 »

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