Pour suivre la mission de J.-C. Castel depuis le début, vous pouvez lire la première partie ici, la deuxième ici, la troisième ici, et enfin, la quatrième ici !

L’étude du matériel de la Cave aux Endives a été entreprise par une équipe de chercheurs, chacun se concentrant sur un groupe zoologique particulier : bison (J.-P. Brugal), cervidés (J.-C. Castel), équidés (A. Uzunidis), carnivores (M. Boudadi-Maligne). A cette équipe il ne faut pas oublier d’adjoindre M. Luret (fouille, détermination et stratigraphie) et X. Muth (orthophotographie et 3D). Après plusieurs reports dûs à la crise que l’on sait, une partie de l’équipe a pu se réunir début août 2021.

Réunion d’une partie de l’équipe scientifique de la Cave aux Endives ; examen des mandibules de bison.

Le corpus dépasse désormais les 1’700 pièces identifiées.

Composition faunique au terme des recherches.

Certaines espèces demeurent très mystérieuses comme le mammouth pour lequel trois petits fragments de dents ont été trouvés dans la rivière, ou le mégacéros et la hyène des cavernes qui ne sont connus que par trop peu de vestiges.

Parallèlement à l’étude du bison par J.-P. Brugal,  A. Uzunidis a réalisé l’étude du cheval mais aussi a entrepris une étude des usures et micro-usures dentaires du bison et des cervidés. Cervidés et carnivores avaient également été étudiés.

Prise d’empreintes sur les molaires de bisons afin de reconstituer la nature de leur alimentation juste avant leur chute dans l’aven.

Le matériel des grands bovidés de la Cave aux Endives correspond au bison des steppes, Bison priscus. Au moins treize individus sont présents, dont deux juvéniles, et les mâles semblent plus nombreux que les femelles (le dimorphisme sexuel est fort chez ces animaux). 600 restes osseux et dentaires ont été mesurés, et toutes les parties du squelette sont représentées.

Ostéométrie des calcanéum et des talus de bisons afin de déterminer le rapport entre mâles et femelles et leur adaptation à différents types de sols.

Malgré un problème de préservation des crânes, ce matériel, bien que découvert dans des conditions difficiles, est exceptionnel par la qualité et la complétude des ossements. Il est en effet rare de retrouver des os longs complets et non fracturés (l’exemple de la série de fémurs ci-dessous est remarquable).

Les fameux fémurs de bisons de la Cave aux Endives.

Cet ensemble permet la prise de très nombreuses mesures (plusieurs milliers !), complété par des analyses sur la micro-usure dentaire, qui contribuent à faire de cette série fossile, une des plus importantes en Europe de l’Ouest pour cette espèce qui a fréquenté les grandes plaines et plateaux, ici daté de la fin du Pléistocène supérieur (entre 50 et 30 mille ans).

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